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Contexte OTTD

Le changement rapide du régime politique en Tunisie a surpris aussi bien les acteurs politiques que les observateurs nationaux et internationaux. On pouvait un moment penser qu’il s’agissait d’un coup d’Etat sur le modèle du 7 novembre, débouchant au meilleur des cas sur le renouvellement du personnel politique de haut rang. Il s’avère qu’il s’agit bien d’une transformation venant du bas (c’est-à-dire de la société) et accompagnée par les autorités en place, au gré d’un rapport de force dont personne ne peut prédire à ce jour l’issue.

Tout porte à croire que la Tunisie entame une transition démocratique qui pose trois ordres de questions.

Les questions relatives à la transformation du régime. D’une part, un passé à apurer notamment à travers le sort réservé au staff autoritaire de l’ancien régime, aux responsables et agents d’ordre public impliqués dans des meurtres et aux personnes impliquées dans l’enrichissement illicite. Et d’autre part, la mise en place d’un dispositif juridique assurant la transition. Les questions contextuelles héritées de la période précédente ou générées par la transition : l’économie de la transition, l’inégalitésociale, l’immigration, la pauvreté, les médias, la diplomatie de la transition…Enfin la question des valeurs : la démocratie, l’égalité entre hommes et femmes, l’islam et l’Etat, la liberté de pensée…

  • Le succès de la transition dépend de la manière avec laquelle ces questions seront résolues. Mais aussi pensées. Ceci exige un travail de terrain (enquêtes, interviews, statistiques…), le but étant de disposer d’une information rigoureuse afin de comprendre et expliquer la transition et éventuellement prédire son succès ou son échec.

Qui sommes - nous ?

L’Observatoire Tunisien de la Transition Démocratique  (OTTD) est une institution de recherches sous la forme d’une association de droit tunisien à caractère scientifique et à but non lucratif. Il est composé principalement de professeurs d’université, de chercheurs de différentes disciplines(sciences politiques, droit, sociologie, sciences économiques, journalisme…) qui ont décidé de contribuer à la transition démocratique en mettant le savoir en phase avec l’actualité.

Conseil scientifique :

Werner Gephart, Center for Advanced Study in the Humanities “Law as Culture”, Bonn, Allemagne.

Salam Kawakibi, CAREP, Paris, France.

Hoda Néhmé, Université Saint Esprit, Kaslik, Liban.

Hamadi Redissi, Université Tunis El-Manar, Tunis.

Raja Sakrani, Center for Advanced Study in the Humanities « Law as Culture », Bonn, Allemagne.

Ruth Santini, Université L’Orientale, Naples, Italie

Bureau

Membres fondateurs :

Président d’honneur : Abdelkader Zghal (2011-2015)

Hamadi Redissi – Asma Nouira – Samir Taieb – Ayssen Makni – Baccar Ghrebi – Emna Jeblaoui – Naoufel Jaouada – Sana Ouchtati – Zied Krichen – Mohamed Kerrou

Bureau 2011-2013: Président Hamadi Redissi – secrétaire général Asma Nouira – trésorier Ayssen Makni

Bureau 2013-2018: Présidente Asma Nouira –  secrétaire général –  Tarek Ben Chaabane – trésorier Ayssen Makni

Bureau 2018:  Président Hamadi Redissi –  secrétaire général Hatem Chakroun –  Trésorier Fatma Ellafi

Membres :

Asma Nouira – Sonia Mbarek –  Hafidha Chekir – Hafedh Chekir – Hédi Ben Mrad – Baccar Gherib – Mehdi Elleuch –  Cheyma Ben Mbarek.

Nos objectifs

OBJECTIF 1

 

Élaborer des études et des analyses sur la transition politique.

OBJECTIF 2

 

Organiser des rencontres sur les questions d’actualité, des séminaires et des stages de formation et d’éducation civique.

OBJECTIF 3

 

S’associer à des initiatives d’éducation civique et à des actions de sensibilisation au sein de la société civile en Tunisie.

Mot du président

Monsieur Hamadi Redissi

L’Observatoire de la Transition Démocratique est un modeste laboratoire à idées créé juste après le 14 janvier 2011, par un groupe informel d’intellectuels, d’universitaires et d’acteurs associatifs, engagés dans le combat pour la démocratie et les droits de l’homme mais qui avaient également décidé de penser leur propre société en transition, faire le suivi des acteurs sociaux et des questions débattues. A l’époque, la transition était menacée par le retour de l’autoritarisme, les acteurs anti-démocratiques et l’arrogance d’un personnel politique, fort d’une légitimité électorale fraîchement acquise lors des élections de la Constituante (octobre 2011). Depuis, deux élections (présidentielles et législatives en 2014 et municipales en 2018) ont pu laisser croire que la Tunisie s’achemine vers la consolidation démocratique. En fait, ce schéma linéaire ne correspond pas à la réalité. A y réfléchir de près, la Tunisie peine à trouver sa voie vers une démocratie politiquement stable et économiquement prospère. L’OTTD a produit plusieurs volumes sur la transition en Tunisie, de nombreuses études, des policy papers et des policy briefs. Il est ouvert aux compétences et aux initiatives.